mercredi 29 avril 2015

Faure reste FORT

Le mardi 28 avril 2015, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a annoncé la victoire de Faure Gnassingbé à l'issue des élections présidentielles du 25 avril. Avec 58,75 pour cent des suffrages, il décroche son troisième mandat d'affilé face à une opposition en rang dispersé. 

Un nouveau mandat décroché
Dans cet atmosphère de renforcement de la démocratie et de l'exigence de l'alternance politique en Afrique subsaharienne, le peuple togolais viens d'ouvrir une brèche d'espoir. Cela se justifie par l'organisation de ses élections présidentielles tenues le 25 avril 2015. Cet aspect se confirme dans la nuit de mardi 28 avril 2015 par l'annonce des résultats provisoires. Faure Essozimna Gnassingbé est élu nouveau président avec 58,75 pour cent des voix. Il est plutôt réelu.

L'ancien est le nouveau
Porté au pouvoir depuis 2005 suite à la mort de son père, Eyademe Gnassingbé qui a régné de main de fer pendant trente-huit ans sur le pays, Faure Gnassingbé s'était réélu successivement les 24 avril 2005 et le 04 mars 2010. Sa présente victoire était prévu.  Avec l'effort, il a réussi à faire une certaine unanimité autour de sa personne et de ses projets de société. Il a obtenu 58,75 % des suffrages contre 34,95% pour son principal rival Jean-Pierre Fabre. Il se succède. Il se succédera davantage fortifié par les dispositions de la constitution togolaise qui a ôté le verrou sur la limitation des mandats.

Opposant ou perdant
En allant à ses élections en ordre dispersé, l'opposition togolaise a avoué sa défaite avant le combat. Elle n'a pas tiré des leçons de l'expérience de l'opposition nigériane qui, par l'unité et la détermination, a remporté les élections en mars dernier. D'ailleurs, cette classe politique a changé de nom puisque Muhammadu Buhari son candidat est élu.

L'abstention croît
Pour ces élections, près de la moitié des électeurs inscrits n'ont pas cru devoir se déplacer au bureau de vote. Le taux d'abstention a atteint 40,01% selon les chiffres communiqués par la Ceni. Cette masse d'électeur est surement découragée des pratiques politiciennes au Togo. La roue tourne (les gouvernements se succèdent) mais rien ne change (les mêmes sont à la tête). Ne jouissant pas d'une vie reluisante, elle décide de boycotter le rendez-vous des urnes. Aux élections précédentes elle est constituée de 35,32% des inscrits. On constate qu'elle augmente au fur et à mesure. Pis, elle rejettera le débat politique qui ne lui donne plus de l'appétit.

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