dimanche 24 avril 2016

Election, quand tu nous tiens !

Désormais, c’est à toi que je veux parler. Je viens t’informer et t’avertir. Oui ! Dans ce milieu aqueux où tu te trouves présentement je t’envoie cette lettre. Que suis-je en train de dire ? C’est plutôt une missive orale. J’estime que ton ouïe  saura décrypter même si c’est avec peine. Je tiens à ce qu’il perçoit ma voix. C’est également une manière pour moi de développer l’aptitude auditive de ton cerveau.

Selon l’homme à la blouse blanche, il te reste environ quatre semaines. Et tu seras avec nous. Ne te mets pas compter. Ici, les gens comptent et mécomptent les voix. Sciemment ou par ignorance. Ici, il ne s’agit pas de ma voix mais de la voix des votants d’une élection. Cette voix, est l’une des attributs que tu utiliseras en tant que citoyen. Elle te rends égale aux autres. Chaque homme a une voix. Ni plus ni moins. C’est le principe de base qui permet de parler d’une élection.

Une élection, c’est la possibilité donnée à une catégorie de personnes appelée les électeurs, de choisir une personne ou un groupe de personnes, les élus, pour exercer une autorité à leur place dans l’intérêt de tous. Il est question de faire un choix avec sa voix. Il y a différents moyens qui permettent de participer à une élection. Il peut s’agir entre autre du bulletin secret, de la main levée, d’une procuration. Chacun de ses moyens est utilisé dans des conditions particulières.
A ton arrivé, tu toucheras de doigt cette pratique commune à toutes les nations du monde. D’abord, à l’école, quand tu souhaiteras devenir le responsable de classe, tu inviteras tes camarades à voter pour toi. C’est déjà une élection. Ceci est le plus banal des exemples. Une élection est le rendez-vous où des forces politiques, socio-économiques, culturel et d’autres se mesurent. C’est un ensemble d’enjeux.

Il se fera assurément  élire à nouveau. Tu ne le connais pas encore mais notre destin est lié. Lui, c’est le président de ce pays dont tu vas porter la nationalité. Il y a une ferveur extrême dehors. Nous sommes en campagne électorale. Dans toute société, c’est l’élection présidentielle qui est la plus prisée. C’est pourquoi, ses résultats font suite à des contestations violentes le plus souvent en Afrique.
Il y a quelques jours des oncles m’ont confirmé qu’ils n’iront pas voté. Ils veulent s’abstenir. Ne sois pas étonnant. Le vote est un devoir civique mais il n’y a aucune règle contraignante pour l’accomplir.

Le manque de transparence, les fraudes et les magouilles dans l’organisation des élections font que beaucoup d’entre-nous sont devenus méfiants. Mon désir est que tu grandisses dans un environnement démocratique où tu auras ton mot à dire en toute confiance. Et, c’est l’élection ! Je suis impatient de tenir entre mes mains.

Palestine, une équation irrésolvable

La question palestinienne ne tarit pas d'intérêts. Elle était au cœur du carrefour de l’actualité de ce 20 avril au Cesti. C’est Safwat Ibraghith, le nouveau ambassadeur de la Palestine accrédité au Sénégal, qui a abordé la question dans une « approche générale » face aux étudiants en journalisme.

« La question palestinienne ne date pas d’hier et sa  résolution n'est prévu pour demain ni après demain» . Cette phrase introductive de l'ambassadeur palestinien en poste à Dakar depuis six mois, a ouvert la porte à trois heures de clarification sur l'historique, d'analyse des enjeux géostratégiques et des propositions de perspectives dans une redéfinition du territoire palestinien. Dans un style magistral appuyé par la projections de différentes de cartes géographiques, le diplomate a présenté son pays comme une zone stratégique qui fait l'objet d'injustice. C'est un  carrefour un passage incontournable de trois continents  continents qui a vu le la traversée de plusieurs civilisations. Ainsi elle est devenue « une question affecte non seulement le moyen-orient mais également le monde entier sans exagération » . 

Comme un professeur d'histoire, le diplomate s’est attelé à rappeler les différentes phases de l’histoire de la  Palestine en insistant sur les dates. « Cet exercice est nécessaire pour comprendre l’objectif de la rencontre du jour » a -t-il affirmé. De l’occupation par l'empire Ottoman à celle des anglais en 1916, il présente le découpage par les accords de Sykes de 1916 avant de noter le plan de partage proposé par l’ONU en 1947.

Israël, le mal
Tout le mal dont souffre la Palestine est cautionné et entretenu par l'Israel. Du
moins, c'est ce que l'on peut retenir dans l'exposé de Son Excellence, M. Safwat Ibraghith. Avec la bénédiction de certaines puissances  internationales, l'Etat hébreux a assiégé la Palestine grâce à ces projets de colonisations. Cette réalité induit un grand exode qui oblige les palestiniens à vivre dans un dénouement inhumain. Il n'est pas possible de délimiter ses frontières. Au lieu de traiter la question de point de vue politique, la communauté internationale se préoccupe du volet humanitaire a t il déploré.

lundi 18 avril 2016

Dilma Roussef: Une fin irréversible?

La vent de la corruption ne rafle pas seulement l'espoir des "gens du bas" mais il est également capable de déraciner les gouvernants. Dilma Rousseff, la présidente brésilienne en sait quelque chose. Elle sera destituée. 

Dilma Rousseff fera les frais du climat délétère produit par le scandale de Petrobras. Elle est dans une mauvaise passe. C'est du moins ce qu'on peut retenir suite à sa désapprobation par les députés brésiliens le 17 avril dernier. Sa procédure étant voté, le sénat brésilien est habilité a dit le dernier mot sur l'avenir de Dilma Roussef à la tête du géant de l'Amérique Latine. Elle n'a réellement plus les cartes en main. Fragilisée par une classe politique offensive, qui profite de cette occasion pour faire tomber son régime.


Responsable et non coupable
Dilma Rousseff n'est pas cité par le juge en charge de cette affaire, qui l'enlèvera, à coup sûr du fauteuil présidentiel. L'ambiance est très propice pour sa destitution. Le contraire étonnera plus d'un. La majorité parlementaire est déterminée à enfoncer le clou. La coalition gouvernementale est déstabilisée. L'opinion exaspérée réclame la tête de la fille politique de Lula Da Sylva. Les conséquences semblent irréversibles. Dilma Rousseff est précisément accusé d'avoir maquillé les comptes publiques pour sa réélection en 2014.


Petrobras, le nœud du problème
En effet "Petrobras" une affaire de corruption politique, révélée en mars 2014, qui touche à la fois l’entreprise pétrolière contrôlée par l’Etat, Petrobras, et les géants brésiliens du BTP (bâtiment et travaux publics). Ces deux secteurs travaillent ensemble sur des grands chantiers d’infrastructure, notamment ceux liés aux nouvelles réserves en eaux profondes découvertes au large du Brésil méridional.

Les entreprises du BTP auraient formé un cartel pour se partager ces marchés et pour les surfacturer. En contrepartie, des pots-de-vin auraient été versés aux partis de la coalition gouvernementale de centre gauche, au pouvoir depuis la prise de fonction du président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010). Les malversations et dessous de table auraient pour principal objectif de financer des campagnes électorales, sans exclure que certains dirigeants d’entreprise ou hommes politiques se soient servis au passage.