mercredi 29 juin 2016

ENERGIES RENOUVELABLES: LUMIERE SUR LES RECHERCHES AU SENEGAL

La photographie se réalise à base de lumière. L’exposition photographique sur les expérimentations en énergie solaire au Sénégal, dans les années 1960, permet de voir ô combien lente, a été l’avancée dans ce domaine.

Le parvis de la Bibliothèque universitaire de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a reçu une exposition photographique qui a ravivé le souvenir d’un Sénégal bien lancé dans les énergies renouvelables. Inaugurée le 2 mai dernier, sous le titre de « Le Sénégal pionnier de l’énergie solaire. Des premières expérimentations thermodynamiques de Dakar aux pompes solaires de la SOFRETES 1960-1983 », elle compile des images montrant les premiers panneaux solaires conçus à l’Ecole supérieure polytechnique (ESP) ainsi que les pompes solaires installées dans des villages. Réalisées par Frédéric Caille, c’est une cinquantaine de reproductions pour la plupart inédites qui retracent cette aventure. Cette exposition a offert l’opportunité de se poser de questions sur les raisons du retard constaté dans la mise en œuvre des projets. Cette exposition devrait durer jusqu’au 30 juin mais elle a été interrompue la semaine dernière.

Occasion manquée
Au milieu ds années 1970, Dakar était devenu l'un des principaux centres de recherches en solaire au monde. Cette exposition a offert l'opportunité de se poser de questions« Il n’y a pas de développement sans innovation. Il n’y a pas d’innovation sans recherche ». Oui, c’est clair. A ces mots prononcés sur un ton ferme, Mamadou Lamine Ndiaye, enseignant-chercheur au département de Génie électrique de l’Ecole supérieure polytechnique (ESP), éclaire d’emblée, la lanterne de qui veut comprendre les raisons du « retard » du pays de la Teranga sur les énergies renouvelables ou, du moins, sur leur utilisation. Face à ses panneaux photovoltaïques installés à quelques jets de pierres de son bureau, il montre les prouesses réalisées.

 L’énergie étant l’un des facteurs qui induisent les mutations dans le monde, il indexe le manque de « volonté pratique » des gouvernants dans la conception des projets, pour accompagner les recherches alors qu’il est devenu impossible de penser développement sans énergie. « Les recherches n’ont pas baissé depuis la création de l’ESP mais ce qui a toujours fait défaut, c’est l’accompagnement du pouvoir » annonce-t-il. Ainsi, l’absence de soutien financier de l’Etat est la principale cause de cette situation.

Recherche commandée
En s’appuyant sur l’exemple des pays développés, notamment la France, M. Ndiaye montre qu’il faut pour les pays africains au Sud du Sahara, et particulièrement le Sénégal, un système dans lequel les recherches scientifiques seront commandées. Il s’agira des entreprises qui mettront des ressources financières à la disponibilité des laboratoires sur des problématiques bien précises. Ainsi, « au lieu de concevoir difficilement des prototypes et ensuite ne pas pouvoir les reproduire pour leur utilisation, les solutions sont insérées dans des projets prêts à être réalisés », argumente-t-il.

Au Centre international de formation et de recherche en énergie solaire (Cifres), Abdoulkarim Mbobji, l’un des chercheurs du laboratoire donne une autre raison : « Parfois, les thématiques des recherches ne s’accordent pas avec la réalité du terrain ». En citant son propre exemple, il fustige le fait que certains travaux ne peuvent répondre aux besoins réels des populations. Il a travaillé sur les « Smart grid », système d’électricité qui permet la mise en place de « maisons intelligentes » (maisons informatisées), alors que les circuits électriques du pays ne sont pas « performants » pour envisager de telles initiatives. A quelques encablures de là, Alphousseyni Ndiaye concentré sur son ordinateur dans le Laboratoire des énergies renouvelables (Ler) de soutenir que la capacité des ressources humaines du pays peut relever les défis énergétiques présents.

lundi 27 juin 2016

MARCHE BIO AU CAMPUS: POUR LE GOÛT ET POUR LE PRIX


Qui pourrait imaginer la présence d’un marché dans l’espace de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) ? Il en existe un : le marché « bio » du Clos Normand. Loin des regards du grand nombre, il attire une clientèle acquise à sa cause, et surtout pour ses fruits et ses légumes.

« Je trouve que ces produits ont un meilleur goût. Sincèrement, ce n’est pas comparable aux autres » ainsi dit, Mme Carine. En chemisier fleuri sans manche avec ses lunettes, elle est assistée par ses deux filles adolescentes. La Française semble plus préoccupée à charger son sac de légumes que pour autre chose. Avec leur silhouette fine, elle et ses filles se faufilent entre les trois étals de la place. Dans les caisses en plastique de tomates, de carottes, d’aubergines, de choux, de courgettes et autres, leurs mains passent et repassent à la recherche du « goût ». « Le goût est vrai » soutient Mme Epon, une autre expatriée.

 Sous une seule tente, les produits « bio » sont exposés dans des paniers sur la véranda de l’arrière-cour du Clos Normand, un espace situé à côté de l’Institut de formation en administration et en création d’entreprise (Iface) de l’Ucad. Une vingtaine de caisses pleines de légumes de toutes sortes et de bananes sont entreposées par terre et arrangées de manière à délimiter l’espace. En plus, il y a divers produits issus de transformations alimentaires tels que du couscous de mil, des mangues séchées, des confitures.

 L’affluence n’est pas au rendez-vous, ce matin. Assise devant une balance et un pil de sachet en papiers à côté, Maty Seck, un voile couvrant sa tête est la caissière de la coopérative Sell-Sellal. Elle semble ne pas s’inquiéter de cette situation. « Avant, on n’avait que des clients ‘’Toubabs’’ mais depuis un certain temps, les Africains aussi viennent. Les prix sont accessibles ». Mme Diagne  en boubou traditionnel, justifie cela « Les prix sont très acceptables. D’ailleurs le plus important, c’est la santé ». La plupart des étudiants interrogés aux alentours ignorent la présence de ce point de vente.

Pesticide « haram »
 Dans un contexte où l’utilisation de pesticides domine,  les produits du marché sont plus appréciés. C’est une initiative de la coopérative de l’Agriculture saine et durable (ASD), qui regroupe un réseau de producteurs locaux issus de cinq fédérations accompagné par Enda Pronat, une Ong qui forme des producteurs sur l’utilisation d’alternative aux pesticides chimiques. Dans toutes les phases de la production, les cultivateurs sont suivis. « Du choix des semences à la préparation du sol pour la mise en terre et à la récolte, ils reçoivent un soutien », affirme la caissière, visiblement satisfaite.

 « Le marché s’approvisionne grâce aux producteurs locaux avec qui nous formons la coopérative » ,explique Coumba Gueye, vendeuse au marché et membre de la Fédération des Agropasteurs de Diender (FAPD) qui intervient dans la zone maraîchère des Niayes. « Le marché  bio se tient régulièrement depuis 2013 et le Clos normand est notre premier point de vente », ajoute-t-elle.

 Depuis quelques années, l’Agriculture saine et durable est expérimentée au Sénégal, les résultats de cette technique culturale portent leurs fruits pour le bonheur des populations.La consommation des produits « bio » a ainsi connu une progression à travers  ce type de marché. Pour l’instant, l’expérience est en train de faire tache d’huile petit à petit dans la capitale sénégalaise. Des Almadies au Parc de Hann où sont stockées les produits, la coopérative est la structure qui, au Sénégal, essaie de rapprocher ses produits de ses clients. A l’aide d’une fourgonnette, elle se déplace pour livrer, parfois à domicile, les commandes qu’elle reçoit par téléphone ou sur son site internet.

Video: Le toboggan en verre qui fait sensation à Los Angeles

vendredi 10 juin 2016

Abdoulaye Sene "La décentralisation au Sénégal, un bilan mitigé"

M. Abdoulaye Sene en plein exposé
L’acte 3 de la décentralisation et les enjeux liés à la mise en œuvre de la territorialisation des politiques publiques et du développement durable au Sénégal. Tel est le thème de l'ultime carrefours de l'actualité organisé par le Centre d'Etudes des Sciences et Technique de l'information.

Différents enjeux sont notés dans la territorialisation des politiques publiques au Sénégal. Les territoires sont des leviers stratégiques pour le développement durable et inclusif d'un pays. « On ne développe pas. On se développe » affirme  M. Sène pour ressortir l'importance de la prise en compte des collectivités locales dans les programmes de politiques de développements conçus par l'Etat ou qui lui sont proposés. 

La volonté dans ce domaine ne manque pas mais il est questions des problèmes d'instruments pour gérer la commune et ses ressources financières et humaines. Et pour ceci, il met l'accent sur la formation.  «Les priorités de la formation à la racine pour que les programmes de formations soient basées sur les réalités et les potentialités et dynamiques des territoires. » se justifie-il. Le problème de l'acte III de la décentralisation au Sénégal est selon lui, la suppression des régions. Ce fait devient un handicap réel pour l'essor des territoires vu que la politique n'est pas développé.

La décentralisation est un exercice sérieux et stratégiques
La réforme constitutionnelle du 25 Mars 2016 a prévu l'installation du Haut 
Conseil des Collectivités Locales. Cet organe est très attendu dans pour 
améliorer les dispositifs. Le rééquilibrage territorial de la répartition des 
ressources et des infrastructures et la correction de l'incohérence territoriale 
sont des mesures indispensables pour la réussite de la décentralisation 
sénégalaise. Toput ceci contribuera à la reconnaissance du rôle 
essentiel et dynamique des collectivités territoires.

Image Interactive: Vital Sounouvou dans la peau de Steve Jobs

VIDEO: LE BUSINESS DE LA PEUR

Cash Investigation, l'émission de la chaîne France2 nous mène dans une extraordinaire découverte des méandres des sociétés privées de sécurité. 
Vidéo à regarder! 

jeudi 9 juin 2016

LE BAC, VOUS DITES !

Près de 107.800 élèves ont planché, hier les épreuves d’anticipées de philosophie. Cela donne le coup de sifflet officiel DE la prochaine tenue de l’examen de baccalauréat au Sénégal.

Le bac, ce diplôme tant recherché, tant retrouvé et si utile, n’a cessé d’être objet de convoitise. Il y a plusieurs décennies, il était comparable au doctorat à cause de ses avantages. Mais à quoi sert-il réellement aujourd’hui? Voilà une question dérangeante dont la réponse est assurément positive.

Selon certains, il permet de catégoriser les individus dans des classes sociales. Cette idée n’est qu’un leurre. Pour d’autres, c’est le Brevet d’accès au chômage. Une chose est certaine, ce diplôme ne peut prétendre garantir une forme de mieux-être à ceux qui le possèdent.

jeudi 2 juin 2016

LE SENEGAL OFFERT AUX ENTREPRISES FRANCAISES

La visitrécente visite y Sall en France présente tous les aspects d’une sortie économique bien ficelée.  Il faut réaliser les projets du Plan Sénégal Emergent à tout prix. Les différentes rencontres avec les hommes d’affaires français qui meublent son agenda, permettent de confirmer que celui-ci est bien parti vendre son pays. Marketing national oblige.

Quelle place alors pour les agents économiques  sénégalais face à ces mastodontes ? Une place minime assurément. Chose regrettable. Dans un contexte où les Etats développés s'engagent à promouvoir les entreprises de leur nationalité, les pays africains sont à la traine.

« On ne développe pas, on se développe » dit-on. Le Sénégal regorge d’importantes entreprises françaises qui brassent plusieurs secteurs clés de son développement. Eiffage dans les infrastructures, Total dans les hydrocarbures, Boloré dans le domaine portuaire,etc.

Pour cette fois-ci les infrastructures, l’énergie, l’agriculture, l’eau potable, la formation et  la santé sont les secteurs économiques porteurs qui intéressent le patronat français. Et c'est à l'ex-ambassadeur de France au Sénégal, Jean Félix-Paganon de déclarer « Nous souhaitons demeurer un partenaire économique de référence pour le Sénégal ».