vendredi 9 décembre 2016

Yayah Jammeh rejette sa défaite

L’incroyable vient de se produire en Gambie alors que tout le monde pensait tourner la page de Yahya Jammeh. En effet, quelques heures après l’annonce du nouveau président de ne pas organiser une chasse aux sorcières, l’ancien président déclaré perdant, Yahya Jammeh a décidé de contester la victoire de son challenger.

« De la même manière que j’ai accepté les résultats en croyant fidèlement que la Commission électorale indépendante était indépendante, honnête et fiable, je rejette par les présentes les résultats en totalité. Permettez-moi de répéter : je n’accepterai pas les résultats en fonction de ce qui s’est passé » a affirmé Yahya Jammeh qui appelle à de nouvelles élections.

         

Il y a quelques jours les médias sénégalais en alerte sur la situation en Gambie avaient annoncé qu’un coup se préparait du côté de Yahya Jammeh! Le président élu Adama Barrow n'est tout de même pas resté bouche bée. Il réagit sur la chaîne de télévision privée sénégalaise TFM.

          

Adama Barrow, le nouveau président face à cette situation a utilisé les réseaux sociaux pour manifester son désaccord. Ainsi, il s'est également exprimé sur twitter.
Yayah Jammeh a t-il été inquiété par les déclarations de Mme Fatoumata Jallow-Tambajang (membre de la coalition de M. Barrow). Cette dernière avait annoncé qu’il serait poursuivi. Nul ne peut le confirmer avec certitude. Une chose est sûre, Yahya Jammeh est désormais décidé à rester au pouvoir jusqu’au bout.

8e Colloque de la fondation Konrad Adenauer: La Religion, un moyen pour préserver l'environnement

Le colloque Religion et environnement, dans la série des Plaidoyers pour le dialogue interreligieux Enracinement et ouverture, s’est terminé le 7 décembre après deux jours d’intenses travaux. Avec plus de 300 participants, responsables et fidèles de 4 religions, du monde politique, de l’économie, des médias, l’objectif principal du colloque était de promouvoir le dialogue interreligieux comme cadre et moyen de valorisation d’une nouvelle culture environnementale. 

Organisé par la Fondation Konrad Adenauer en coopération avec l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, l’Ambassade d’Israël et ASECOD, le colloque a permis d’ébaucher des recommandations et des bonnes pratiques tirées d’une fine analyse des liens entre religion et la création, l’environnement, la maison commune.

La cérémonie d’ouverture a rassemblée les représentants des ministères de L’environnement et du développement durable, Monsieur le représentant du Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, le Nonce Apostolique, le Vice-Recteur de l’Université de Dakar, l’Ambassade d’Israël, Sidy Dieng le Président de ASECOD, des députés, conseillers, représentants des communautés, congrégations et confréries religieuses du Sénégal, de la société civile et des médias. Le high light de la cérémonie était la présentation de la pièce Religion et Environnement que la troupe TOTOK avait créée spécialement pour l’évènement.

L’initiative du colloque interreligieux reflète clairement une des priorités de la Fondation Konrad Adenauer et du Gouvernement du Sénégal : le dialogue et la communication entre les différentes religions et cultures. Nous l’avons intitulé « Plaidoyer pour le dialogue interreligieux », et en effet, le colloque donne annuellement l’opportunité aux responsables et adhérents des différentes religions de communiquer et d’échanger afin de rendre encore plus solide la belle cohabitation religieuse au Sénégal. L’objectif du colloque de cette année a été clairement défini : trouver dans le dialogue interreligieux un moyen de valorisation d’une nouvelle culture environnementale. Pour ce faire, Ibrahima Fall de Green Sénégal a d’abord diagnostiqué les actions qui contribuent à la destruction progressive de l’environnement. Ces actions ont des conséquences néfastes non seulement sur la nature – bien visibles, mais par ricochet, aussi sur la vie socioéconomique et culturelle, et particulièrement dans les pays en voie de développement, en engendrant des conflits sociaux avec ses corollaires, l’émigration et des extrémismes.

Ensuite, avec des représentants des quatre religions : traditionnelle africaine, juive, chrétienne et islamique, les participants sont allés à la découverte des discours religieux de plusieurs religions afin de décortiquer la manière dont est perçue  la question environnementale dans les textes et dans les traditions sacrés. Quel est le rôle que les religions devraient et peuvent jouer dans la sauvegarde et dans la transformation positive de l’environnement ? Puis les participants se sont penché sur les approches de différents acteurs de la société pour un véritable changement de comportement vis-à-vis de la nature. Comment le souci du vivre ensemble dans un environnement sain peut être vecteur des relations de bon voisinage ? Ces questions ont été soulevés par conférenciers du deuxième panel. Dans les ateliers de bonnes pratiques, il s’est agi, le lendemain, de trouver ensemble – dans un dialogue de toutes les religions, convictions et idéologies – des voies et moyens d’action et de mobilisation pour contribuer à sauvegarder notre maison commune. 

Le respect de l’environnement peut contribuer au respect de l’autre, et face aux problèmes de chômage, d’extrémismes, d’émigration clandestine, les activités de protection et de transformation positive de l’environnement et particulièrement l’économie verte peuvent être un levier du développement durable et de promotion de la paix sociale.

Au sortir du colloque, dans la lecture de la synthèse, les participants ont proposé des solutions concrètes et des bonnes pratiques, à travers le dialogue interreligieux, pour promouvoir une synergie entre les religions et un dynamisme pour la sauvegarde et la transformation positive de l’environnement.


Le colloque a été enrichi par nombreuses prestations artistiques : slam et autres prestations musicales d’artistes engagés dans l’environnement, récital de poème, exposition de plusieurs artistes spécialement de Henry Sagna qui fait des merveilles sur la base de déchets transformés et les élèves de l’Ecole des Arts qui ont présenté une merveilleuse miniature d’étang avec nénuphars et grenouilles – en argile. La présentation de l’hymne au Baobab, écrit par Raphael Ndiaye, par la chorale Mukassa des Martyrs de l’Ouganda a certainement été un des sommets du colloque, suivi de la prière interreligieuse animée par des jeunes et des religieux de toutes les religions. Une prière pour l’environnement, pour la cohabitation constructive et féconde, pour la paix.

vendredi 2 décembre 2016

Capitaine Mbaye Diagne, l'héros de notre temps


Une bande dessinée, c'est la forme d'expression adoptée par la Fondation Konrad Adenauer pour mettre les projecteurs sur "l'héros de notre temps", le Capitaine Mbaye Diagne.

Vingt-deux ans après sa disparition en Rwanda dans le cadre d'une mission des Casques bleus des Nations Unies, Mbaye Diagne a été montré au cours de la cérémonie comme le modèle parfait que les jeunes doivent ressembler à travers ses nombreuses valeurs: courage, détermination, amour du travail et de l'effort, amour de l'autre et beaucoup d'humanité. 

La cérémonie déroulée le 01 décembre a connu une forte participation de la part des différents corps et écoles de formation de l'Armée nationale ainsi que d'autres hautes personnalités. Mbaye Diagne a sauvé près d'un millier de vies humaines, des Tutsi et Hutus modérés menacés d'une mort certaine dans le génocide au Rwanda de 1994. Le capitaine y a perdu sa vie - les illustrations lui rendent hommage et le présentent comme un héros national.

Des discours et contributions souvent très émouvants ont témoigné de la vie et de l'œuvre exceptionnelle du Capitaine Mbaye Diagne. Prononcés par le Représentant Résident de la Fondation Konrad Adenauer, M. Thomas Volk, le Sénateur Sidy Dieng Président de ASECOD, le Colonel Babacar Diouf représentant le Chef d'Etat-major des Armées Sénégalaises, le Général Mamadou Mansour Seck, ancien CEMGA, et l'Ambassadeur du Rwanda qui, à l'instar de ses prédécesseurs, a rendu un hommage soutenu au capitaine Mbaye Diagne, en présence de la veuve du Capitaine, Mme Yacine Diop Diagne et de plusieurs membres de la famille.


L'émotion était grande lors de la projection du film "Niani, on nous tue, on ne nous déshonore pas" de Moussa Sène Absa, qui retrace la vie du Capitaine Mbaye Diagne.  
Aussi les voix de l'audience étaient unanimes: il faut mieux faire connaître ce héros de notre temps, et la bd Afrique Citoyenne est un moyen privilégié de communication et de transmission du message aux jeunes.