lundi 20 avril 2015

Les opposants en Afrique et leur partisan en manifestation: Manipulation ou motivation?

Cellou Dalein Diallo au milieu de ses partisans 
Le 13 avril 2015, la ville de Conakry en Guinée a été paralysée suite à un appel de l'opposition à manifester. Chose normale dirons-nous dans l'Afrique depuis l'ère démocratique. Mais est-ce que les manifestants sont réellement motivés ou plutôt manipulés? 

La rencontre entre l'Afrique et la démocratie a été faite dans la dernière tentative d'expansion de celle-ci. Sans même se connaitre d'avance, elles s'amourachent sur un coup de foudre qui feront naître jusqu'à ce jour  des incompréhensions, rivalités et abus divers.

Selon Samuel Huntington, l'Afrique fait partie des parties du monde qui constituent la destination de la troisième vague de démocratisation. Mais cette vague a mené à une libéralisation politique et non à la démocratie (Cf. Mamoudou Gazibo, Introduction à la politique africaine). Voilà la remarque subtile que les acteurs politiques africains occultent avec véhémence pour maintenir le peuple et surtout leur partisan dans une abêtissement sans pareil. 

La recherche du pouvoir
L'arène de la pratique de la politique africaine reçois toujours les mêmes lutteurs. Hommes au pouvoir et opposants. Les deux peuvent échanger de position parfois mais ce sont toujours les mêmes. 
Dans le cas d'espèce, Cellou Dalein Diallo, ancien premier ministre guinéen et maintenant chef de fil de l'opposition est à l'oeuvre. Comme nombre d'opposant au pouvoir en place, il incite ses partisans dans la rue pour manifester pour ceci ou contre cela. Le discours est le même. Il est à la recherche du pouvoir. Ainsi constate-t-on une frange de la population qui répond au tant que possible "présent" sans comprendre les réel enjeux de leur Maître de la Parole qui a  la "Kouma Lafôlô Kouma" en Malinké ce qui signifie  " la parole qui est première parole"  (Roman de Camara Laye publié le 1er janvier 1980).

Où trouver le pouvoir?
"L'opposition guinéenne n'a plus que la rue comme recours". Telle est la déclaration de M. Cellou dans un entretien qu'il a accordé à Jeune Afrique le 09 fevrier 2015. Cela justifie la fréquence des manifestations  qui deviennent régulières. Car depuis le début de l'année, les manifestations de l'opposition dont il est le leader avec son parti l'Union des forces démocratiques de Guinée, se sont multipliées et dégénèrent la plupart du temps avec les forces de l'ordre.

Il y a également le suffrage universel qui l'une des caractéristiques de la démocratie néolibérale. C'est un apanage indispensable qui profite à la même race d'acteur au cri d'alternance politique. La crainte est qu'elle ne sert qu'à contribué activement pour que sa roue tourne: voter aujourd'hui, voter demain.
Pas de changement concret dans les conditions de vie des partisans. La raison est simple " Si voter, changeait quelque chose. Il y a longtemps que ça serait interdit." a affirmé Coluche.

Qui paie le prix?
La population aspire à une bouffée d'oxygène pour satisfaire ses besoins animaux (manger, se soigner, se vêtir, se loger et s'instruire). Alors elle est prête à payer n'importe quel prix pour atteindre ce but. Dans cet élan, les politiciens momentanément opposants les assistent. Ils tiennent au front l'étendard des promesses éternelles qui leur miroitent un avenir meilleur. Les manifestants forment le bouclier de la lutte. Incarcérés, blessés ou tués, les manifestants paient le lourd tribu de ces affrontements.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire