mercredi 30 décembre 2015

LES TENORS DE LA 43e PROMOTION DE CESTI

Ces trois figures représentent les ténors de la 43è promotion du Centre d'Etudes des Sciences et Techniques de l'Information (CESTI). Ils ont obtenus avec brio le Diplôme Supérieur en Journalisme et Communication (DSJC).Officiellement libérés le 17 décembre dernier, ils font parti d'une classe de 21 étudiants de nationalités béninoise, sénégalaise, ivoirienne, guinéenne et malienne.
Samuel Adimi
Béninois de nationalité, Samuel Assigbo Adimi a marqué les esprits du Médium Télé de sa promotion. Avec son talent et sa créativité, il est sorti major de cette catégorie composée au total de dix (10) apprenants. Souvent sollicité pour la couverture des activités de Oxfam Sénégal et autres structures, M. Adimi a fait ses humanités dans le métier avant d'intégré le Cesti en 2013.
Coumba Marame Seck
Sa plume s'est distinguée parmi tant d'autres qui composent la rédaction Presse Ecrite de la 43è promotion du Cesti. Etant la seule femme de cette écurie, Coumba Marame Seck a raflé la mise face à trois hommes. Elle fera parler d'elle dans le monde de la presse. Le talent ne trompe pas.
Alioune Ndiaye
Avec sa voix et son sens de l'information, Alioune Ndiaye a occupé la tête du peloton Radio de la 43è promotion. Ses compétences ont du le distinguer. Elles n'ont fait que suivre l'allure de sa taille car il est le plus élancé de la promotion. La "magie de la voix", caractéristique particulière de ce medium donnera à Ndiaye une carrière prodigieuse.



mardi 22 décembre 2015

DES INFRASTRUCTURES POUR DE BONS RÉSULTATS SPORTIFS

Complexe sportif de la Concorde de Kintélé - Congo Brazzaville
« Le développement du sport en Afrique passe inévitablement par la disposition d'infrastructures adéquats pour sa pratique ». Pape Diouf, invité au carrefour d'actualité du Cesti, le 21 décembre donne les raisons du faible niveau des résultats sportifs en Afrique. 

« En Afrique comme partout ailleurs, l'Etat a un devoir régalien à assurer en ce qui concerne le développement du sport en général et du football en particulier ». C'est l’essentiel de la diagnostique de Pape Diouf sur l'état du football africain. « C'est un devoir pour l'Etat de mettre en place des infrastructures sportives si nous voulons améliorer les  résultats » poursuit-il avec détermination. Le manque criard de terrain de sport performant a une part importante dans la médiocrité des résultats du sport africain sur le plan mondial. Bien que les sportif africains arrivent à sortir la tête de l'eau dans certains domaines comme l'athlétisme, il reste une immense sphère mal exploitée par ces derniers.

L'exemple du Cap Vert
Pour étayer son argumentation sur l'importance des infrastructures dans l’essor du sport africain, Pape Diouf a beaucoup insisté sur ce qu'il a vu au Cap Vert. Sans faire de la dentelle, l'ancien président de l'Olympique de Marseille s'est dit « étonné et stupéfait  » de la présence de près d'une dizaine de terrain de sport avec tribune dans les quartiers de Praia, la capitale cap-verdienne. Ce pays-archipel, formé d'îles d'origine volcanique, surfe déjà avec  deux qualifications consécutives ( 2013 et 2015) à la coupe d'Afrique des Nations. sans aucune autre précédente participation. Les autorités du pays remédient considérablement l’insuffisance des infrastructures sportives et de loisirs communautaires.
En plus des infrastructures, Pape Diouf indexe l'apport des initiateurs privés pour un développement de qualité du foot africain. « Le foot, c'est du business. Il faut qu'il y ait des gens qui acceptent d'y investir et de financer ». L'ancien agent de joueur illustre sa perception des choses en s'appuyant sur l'exemple de Roger Ouegninqui dirige le club ivoirien Asec Mimosa depuis 1989. Ce club dispose d'un centre d'entrainement exceptionnel dénommé Sol béni. Pape Diouf affirme par ailleurs qu'il ne faudrait pas attendre à un développement à coup de baguette magique du foot africain car les pays sont sous-développés.

Ministre du football national
Dans la plupart des gouvernements des Etats africains, le ministère du sport de la jeunesse et loisir (ce dénominateur demeure très en vogue dans nombre de pays francophones au Sud du Sahara) est souvent assimilé au ministère du sport. Et, pire au ministère du football. Cette remarque faite par M. Diouf est une évidence dans ses pays où les habitudes sportives ou l'ambiance sportive tournent toujours autour de l'actualité footballistique. Ainsi, la réussite de l'équipe nationale de football est attribuée d'office au ministre du sport et son échec de l'équipe peut parfois annoncer inefficacité de la politique sectorielle du ministre en matière de sport. Celui-ci s'ingère alors dans le fonctionnement de la fédération, le choix de l’entraîneur ou autre détail ne relevant pas normalement de son ressort. Ce qui n'est pas objectif. 

lundi 21 décembre 2015

PAPE DIOUF SUR L'AFFAIRE LAMINE DIACK: "UN NOUVEAU COUP DE TONNERRE"

Pape Diouf à la Case Foyer du Cesti
Pape Diouf, invité spécial au carrefour de l'actualité organisé par le Cesti ce 21 décembre , a qualifié l'affaire Lamine Diack de "coup de tonnerre" au vu des nouveaux rebondissements que connait ce dossier ses derniers jours. 

Les étudiants du centre d'Etudes des sciences et techniques de l'information (Cesti) ont eu le privilège, ce 21 décembre d'avoir un invité, et par les moindres pour les entretenir au cours de leur traditionnel Carrefour de l'actualité, un moment périodique d'échange avec un invité sur des thèmes bien précis. Il s'agit de Pape Diouf, l'ancien président du club français Olympique de Marseille (OM). Journaliste de formation, il fut également agent de joueur. Nombres de questions qui ont jalonnés les deux heures et demi d'échanges avec leur hôte, les étudiants ont abordés tous les sujets devant concernés celui-ci. 
De ses expériences de dirigeant de club en allant à son regard sur la presse ou plutôt l'exercice du journalisme pour arriver sur sa tentative d'entrée en politique et son analyse de l'état du foot sénégalais, les étudiants du Cesti n'ont "laissé nulle place où la main ne passe et repasse" (Les Fables, Jean de La Fontaine). Ils ont pu labourer sans réserve tous les champs de leur entendement avec la houe de leurs interpellations. En particulier, le sujet saillant à retenir fait mention de l'affaire Lamine Diack. Sans nul doute.

"Un nouveau coup de tonnerre"
Dans un langage dépourvu de fioritures et sans trace de langues de bois, Pape Diouf a répondu aux étudiants sur l'affaire Lamine Diack« Personne n'était au courant de sa garde à vue mais c'est lorsqu'il a été mis en examen que nous avons tous appris. Cette affaire est un véritable coup de tonnerre » a t-il affirmé pour qualifier son étonnement au début de cette crise. Et, les différentes réactions qui agitent l'espace publique par les médias depuis l'article du journal français Le Monde, le 18 décembre passé, qui suggérait que le président Macky Sall a bénéficié de l'argent que la fédération d'athlétisme russe aurait donné à Lamine Diack pour qu'il ferme les yeux sur le dopage de ses athlètes, « donnent un coup sévère a ceux qui ont de l'estime pour Lamine Diack » a t-il ajouté avec déception. Pour lui, Lamine Diack ne fait objet d'aucun acharnement de la part de la presse français. En plus, le fait que les procès verbaux de son audition devant le juge Renaud Van Ruymbeke se sont retrouvé entre les mains des journaliste du Le Monde, n'a rien d'inédit. « C'est un fait très fréquent en France. Il y a une connivence entre la justice, la presse et les politique » explique-t-ilLamine Diack, 82 ans est mis en examen pour corruption passive et blanchissement aggravé.


Avec Kumba-Si, les femmes se protègent

« KUMBA-SI » le préservatif féminin est en phase de promotion dans les régions de Dakar et de Tambacounda. Organisé par l’Ong Swaa Sénégal, la cérémonie de lancement du projet s’est tenue le 16 décembre. Retour sur l’événement en images
L'effigie d'un t-shirt porté par les participants

Le message est claire et simple. A défaut de ne pouvoir pas s'abstenir ou du moins décider de leur santé sexuelle, les femmes s'invitent à la préservation

Le doxa du t-shirt

Badjene Gokh" une association de femmes venus soutenu le projet


vendredi 18 décembre 2015

Guelwaar, un chef d'oeuvre de Ousmane Sembène

C'est le film Guelwaar du réalisateur sénégalais Ousmane Sembène qui a été projété ce 17 décembre à la Fondation Konrad Adenauer de Dakar. Ce film qui "met en relation la fragile cohabitation religieuse et les relations nord-sud sous forme de tradi-comédie bouleversante" a insuffler un réveil de conscience au sein du public.  

Pour le dernier ciné-club de l'année 2015, la Fondation Konrad Adenauer (Fka) a misé sur le choix de Guelwaar, un film "puissant" réalisé en 1992 et qui demeure très actuel. Sous la conduite de Dr Ute Bocande, cette projection s'est révélée comme le prolongement des réflexions sur le dialogue interreligieux initié sous la forme d'une colloque a la FkaLe débat après le film fut animé par le professeur Babacar Diop dit Buuba.

"L'aide alimentaire nous tue"
C'est cette phrase bien clamée dans un discours de dénonciation devant un peuple-main-tendu "muet" et une classe politico-administrative corrompue, qui a coûté la vie à Guelwaar, l'acteur absent mais très présent du film. En fait, les scènes du film sont constitués en partie de flash-back. Pierre Thione dit Guelwaar est catholique et grand défenseur de l'auto-détermination de l'Afrique. Il est connu pour ses paroles dérangeantes. Au matin de ses obsèques, son corps a disparu et l'éloge funèbre se fait autour d'un cercueil vide. Voilà l'incident déclencheur du film. A la suite d'une erreur administrative, c'est une puissante famille musulmane qui l'a enterré et qui ne veut rien révéler pour ne pas perdre la face. Les deux communautés religieuses vont se dresser face à face en évoquant le souvenir de ce curieux personnage qui faisait trembler les autorités en fustigeant les aides internationales reçues par l'Afrique.

Le réalisme social
Pendant 115 minutes, les participants du ciné-club sont restés captivés par le génie de Ousmane Sembène. Celui-ci, à travers la mise en scène, le choix du décor, les caractéristiques des personnages, la musique, le lieu du montage, la préférence des plans entre autres est resté égal à lui-même. Le film traitre de plusieurs sujets qui continuent d'animer les débats dans nos sociétés: la pauvreté, la manipulation politique, la prostitution, le radicalisme religieux, l'adultère, etc. Il les présente dans un langage cru. Ce qui fait penser au courant idéologique où il s'est abreuvé pendant son vivant. Il pratiquait le réalisme social pour faire avancer la société avec son art et son talent. Ce qui lui a permis de peindre avec l'image et le son certaines réalités sociales en les raccordant à l'idéologie communiste.
Le synopsis de ce chef d'oeuvre de Ousmane Sembène fait état de ces réalités qui caractérisent toujours l'Afrique post-indépendance. Sans vivre dans tous les pays au sud du Sahara, le cinéaste a transcrit avec une fidélité remarquable ces maux qui jonchent le développement et la vraie autonomisation des peuples africains.

Le premier rapport Itie du Sénégal: Un faux départ

Une mine exploitée par MingoGold au Sénégal
Le carrefour d'actualité du mercredi 9 décembre, a permis aux étudiants du Cesti de s'impregner davantage du premier rapport Itie (Initiative pour la transparence dans les industries extractivesdu Sénégal. La séance s'est tenue sous la direction de Oxfam Sénégal représenté par son chef du programme Gouvernance, Elimane Kane.

Le premier carrefour d'actualité du mois de décembre 2015 au Centre d'Etudes des sciences et technique de l'information (Cesti) a revêtu un cachet particulier, celui de la marque de sujets économiques. Il était question de décortiquer le premier rapport Itie du SénégalC'est à cet exercice d'explication et d'analyse que s'est attelé Biram Faye, journaliste au quotidien Le Quotidien sollicité par Oxfam Sénégal

Chiffres contestables 
Avec un statut de pays candidat, le Sénégal est d'ores et déjà sur la liste des pays qui commencent mal leur course pour intégrer officiellement l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). La raison est toute simple. Ce premier rapport Itie regorge d'énormes failles. En claire, 33% des données qu'il contient ni certifiées ni fiables. En fait, l'Itie est une norme mondiale visant à promouvoir une gestion ouverte et responsables des ressources naturelles surtout extractives dans les pays adhérantPublié en Octobre 2015 par le comité national Itie, le document présente les apports des entreprises minières dans l'économie du pays. Il s'agirait d'un "rapport test" quoique l'expression test n'existe pas dans le jargon de l'Itie.

Les étudiants du Cesti ont également eu l'opportunité au cours de ce carrefour d'actualité, d'être munies des différentes étapes d'élaboration et d'exécution du budget de l'Etat. C'est aucours d'un exposé assuré par Abdou Diaw, journaliste au service économie du quotidien national Le soleil.

lundi 14 décembre 2015

Demba Moussa Dembele déconstuit les théories sur le développement de l'Afrique

La couverture du livre

Demba Moussa Dembélé a présenté, ce 12 décembre son nouvel ouvrage « Contribution à la déconstruction des théories conventionnelles sur le développement de l'Afrique » au siège de la maison d'édition Harmattan Sénégal. C'est une synthèse de l'apport de cinq économistes politiques qui ont travaillé pour dévisager "la conception néoclassique du développement de l'Afrique".

La salle de conférence de Harmattan Sénégal a servi de cadre dans la matinée de ce 12 décembre pour "un samedi de l'économie" spécial dont le thème est la présentation officielle du nouveau chef d'oeuvre littéraire de l'économiste Demba Moussa Demba: « Contribution à la déconstruction des théories conventionnelles sur le développement de l'Afrique ». La cérémonie s'est déroulée sous la présence effective de Dr Ndongo Semba Sylla économiste chercheur à la Fondation Rosa Luxembourg, de l'historien Babacar Diop "Buuba" et de Hélène Rama Niang représentante du Forum Social Africain qui a animé les échanges.

Une arme de plus
Moussa Dembélé rassemble dans « Contribution à la déconstruction des théories conventionnelles sur le développement de l’Afrique » certains travaux de cinq grands intellectuels francophones et anglophones qui ont contribué à une réflexion profonde sur le développement de l'Afrique malgré qu'aucun d’entre eux n’est économiste pur. Il s'agit du franco-égyptien Samir Amin, de Thandika Mkandawire, de l'ougandais Dani Wadada Nabudere, de Walter Rodney (1942 - 1980) et de Yash Tandon. Pour M. Dembélé, ceux-ci "ont démontré que les racines du sous développement en Afrique se trouvent dans le lourd tribut qu’elle a payé au déploiement du capitalisme comme système mondial". Il s'est inspiré de leurs œuvres pour passer en revue les principales écoles de pensée économique depuis l'école classique jusqu'aux nouvelles théories. Ce livre se trouve donc être une arme de plus dans les mains des intellectuels africains souhaitent "avoir le courage et l’audace de penser par eux même, afin de promouvoir une pensée autonome sur les défis de développement de leur continent".

Construire endogène
"Il faudra déconstruire pour pouvoir proposer quelque chose de juste valeur qui peut contribuer à la libération des peuples africains. La déconstruction est en lieu avec un projet de reconstitution théorique." A ces mots, l'auteur de livre planche l'objectif général que vise son oeuvre. "Destiné aux étudiants, aux chercheurs, aux universitaires, aux mouvements sociaux, aux intellectuels et militants engagé" selon Babacar Diop, qui loue la rigueur intellectuelle et la probité morale et la détermination pour la cause des peuples du Sud dont fait montre M. Dembélé désigné comme le « président des pays les moins avancés ». Dr Ndongo Sylla, quant à lui, affirme que ce livre reflète la personnalité de l'auteur qui,  a toujours milité pour le réveil de conscience de l'intelligentsia africaine face à l'échec des modèles économiques appliqués depuis des décennies sur le continent. Neuf au total. C'est avec lui, qu'il organise les samedis de l’économie. Il le qualifie "d'écrivain prolifique et d'intellectuel organique."

Pour M. Dembélé, par ailleurs président de l'Africaine de recherche et de coopération pour l'appui au développement endogène (Arcade) et membre de plusieurs plate-formes de société civile en Afrique et dans le monde "la lutte pour la réduction de la pauvreté e, Afrique passe inévitablement par cette déconstruction". Cet ouvrage fera certainement tâche d'huile sur la liste des instruments pour les débats d'idées sur les mécanismes su développement en Afrique.

VIDEO: La Cop21 en 7min

Il a fallu treize jours d'intenses négociations pour qu'un accord juridiquement contraignant soit adopté par les représentants des 196 Etats ayant pris part à la Cop21. Rien n'était décidé d'avance avant ce 29 novembre,  où 150 chefs d'Etats ont officiellement ouvert la conférence.
Retour en image sur ce marathon de la Cop 21

lundi 7 décembre 2015

Yayi Boni pour débloquer la crise burundaise: La mission difficile

Yayi Boni en maillot

Le premier voyage de mission du président béninois Thomas Boni Yayi  pour participer au déblocage de la crise au Burundi est annulé. Ce report présage de la difficulté de la mission.

C'est au sommet Chine-Afrique tenu en Afrique de Sud, les 04 et 05 décembre 2015 que la présidente de la commission de l'union africaine Nkossazana Dlamini-Zuma a désigné Boni Yayi pour une résolution de la crise au Burundi. En effet, ce sommet organisé en partie par les autorités chinoises a eu comme colonne vertébral, le thème "une solution africaine aux conflits sur le continent africain". 

Une course de haie
C'est à un sprint que le président béninois est ainsi invité à effectuer à Bujumbura. Sa tentative de réponse à la demande qui lui a été faite de "se rendre dès que possible à Burundi", n'a pu avoir bonne presse au près des autorités burundaises car son voyage vers leur pays ce 07 décembre est annulé à la dernière minute. La raison évoquée est toute bénigne: un problème d'agenda du président Nkunruziza malgré que les principes de la rencontre avaient été validé les autorités burundaises. C'est un véritable course de haie qui est entamé depuis le début de la crise. Face à ce démarrage raté, on est en droit de se poser la question: Est-ce que Boni Yayi saura conjuguer l'agilité d'un écureuil (l'animal signe des équipes sportives du Bénin) avec l'agitation d'un hirondelle (le surnom de l'équipe de football burundais)? 

Le statu quo qui règne dans la sphère de médiation de la crise burundaise depuis plusieurs mois avec le départ de Yoweri Museveni des pourparlers en juillet dernier, donne des pressentimentsL'absence de résultat de la présidence ougandaise  est l'un des motifs de la  désignation de Yayi Boni qui viendrait complémenter les autresBien que "cette initiative a reçu le soutien des chancelleries occidentales" on est à même de se demander  ce qui fera fléchir les genoux des autorités burundaises visiblement engagés aller jusqu'au bout de leurs intentions. Peut-être l'évangile.

Duel ou duo d'évangélistes
L'une des raisons citées pour l'introduction de M. Yayi dans le jeu inter-burundais  est son appartenance religieux, si ce mot a encore un sens utile vu la pluralité multiforme de sa connotation. En fait, le chef de l'Etat béninois est un évangéliste de même que son homologue burundais Pierre Nkunruziza. Les pistes de ce sprint diplomatique sont loin d'être aménagées. Ils seraient à l'antipode des pistes de Nid d'oiseau, le stade national de Pékin où s'est déroulé récemment (Août 2015) le championnat mondial d'athlétisme un mois avant l'expérience de M. Yayi au Burkina Faso. Il serait alors difficile de croire que, pour des raisons de croyance les deux chefs d'Etat feront un duo qui pourra alléger la peine de le peuple burundais avec l'évacuation incessant des blessés et cadavres des rues de la capitale du pays, victimes des agressions souvent nocturnes imputées aux partisans du pouvoir ou de l'opposition. Une chose est claire avec la méfiance déguisée qui se lit à travers l'annulation du vol de Boni Yayi en Burundi, on parlera plutôt d'un début de duel de foi entre évangéliste.

jeudi 3 décembre 2015

L'Emergence africaine, un mythe

Ndongo Sylla
"La problématique de l'émergence en l'Afrique" est le thème sur lequel s'est tenu le carrefour de l'actualité du 25 novembre 2015, animé par l'économiste Dr Ndongo Sylla au Centre d'etudes des sciences et techniques de l'information (CESTI). Pour celui-ci, l'émergence est un concept derrière lequel les dirigeants africains trompent leur peuple. 

Le jeune économiste Dr N'dongo Samba Sylla, chercheur à la Fondation Rosa Luxembourg a saisi l'occasion de ce carrefour d'actualité pour décortiquer le concept idéologique en vogue actuellement dans les sphères de stratégie économique et politique en Afrique: l’Émergence. Réunis en totalité dans la salle Case Foyer de l'institut, c'est avec une attention particulière que les étudiants ont suivi ce dernier.

Guatemala en 2035 et Colombie en 2050
Le mal pour le Pse se trouve dans sa conception. Issu du programme du Président Macky Sall sous forme de politique générale lorsqu'il était premier ministre sous Wade, "le Plan Sénégal Emergent n'est pas made in Sénégal, c'est un plan clé en main". C'est avec ses mots que Ndongo Sylla plante le décor des insuffisances su Pse. A en croire le conférencier, le Pse qui se résume en "une synthèse de documents économiques" ne réponds pas aux exigences socio-économiques valables qui peuvent permettent le développement du Sénégal en toute objectivité. Dans un style de comparaison
Tout en déplorant que les 148 pages qui présente de manière scripturale le Pse ne contient pas la définition du mot "Emergence", il pointe de doigt l'absence de critères pouvant servir d'unité de mesure pour l'atteinte des objectifs du plan. Ces lacunes se verront renforcées par l'inexistence de la marge de manœuvre des dirigeants dans l'environnement macro économique du pays qui s'appuie sur le Francs Cfa et les institutions de Breton Woods.

L'Émergence, le mythe à briser 
Pour Roland Barthes "le mythe ne cache rien mais sa fonction est de déformer la réalité ". C'est dans cette logique que inscrit le fameux discours de l'émergence des Etats africains. Ce terme, invention fidèle des maîtres de la démocratie néolibérale, n'est rien d'autre qu'un mythe qui tente de déformer l'état, jadis précaire où végète l'économie de ces Etats. Il serait alors ce discours immergé qui noie l'espoir de 1.1 milliards d'âmes.

mardi 1 décembre 2015

Le Pape François se déchausse à l'entrée de la mosquée centrale de Bangui: La paix au PK5

Un an après sa visite dans la mosquée de Istanbul, le pape François entre, les pieds déchaussés dans la mosquée centrale de Bangui ce 30 novembre 2015,  situé au PK5 un quartier reconnu pour la récurrence des affrontements inter-religieux.

Pour sa dernière destination de son voyage en Afrique, le pape François a foulé le sol centrafricain, le 29 novembre passé. Il est parti avec un message de paix et de réconciliation pour ce peuple déchiré par une troisième guerre civile.

Le geste "normal"
Rentrer dans une mosquée a toujours été précédé d'un geste particulier entre autre: se déchausser. Celui qui veut entrer dans ce lieu de pratique du culte musulman est astreint à cette règle. Ce qui devient alors une chose "normale". François a donc obéit à cette règle en se déchaussant à l'entrée de la grande mosquée de Bangui où il s'est rendu le lundi 30 novembre 2015. Le souverain pontife l'a déjà fait lors de sa visite à la mosquée bleue de Istanbul, le 29 novembre 2014. Sauf en Arabie Saoudite où la décision du Calife Omeyyade Umar II interdisant au non-musulman d'entrer dans une mosquée reste en vigueur, l'on pourra se dit que François fera de même partout.

La paix au Pk5
Le Pape François est allé chercher la paix en Centrafrique au Pk5. D'ailleurs, d'aucun désigne son voyage sous le sceau "d'un pèlerinage de paix". En tout cas, de toutes les formalités d'usage de son déplacement, ce qui restera indélébile, ou en partie, dans la mémoire collective est son passage cette mosquée devenue un havre de paix pour ces adhérents. Ainsi la visite papale au Pk5le quartier musulman de la capitale centrafricaine réitère son engagement pour la paix en Centrafrique. C'est pourquoi il réaffirme aux centrafricains que chrétiens et musulmans sont  "des frères" et qu'il fallait dire "non à la vengeance, à la violence et à la haine".

C'est une visite très significative dans ce pays où les violences inter-religieux et communautaires ont atteint un seuil critique. Elles avaient fini par plonger les 4.500.000 habitants dans un dénouement humain sérieux: la haine et la peur de l'autre. C'est un état d'instabilité, superficiellement agité et profondément aiguë que le chef de l'église catholique tente de corriger en se rendant au Pk5. C'est un quartier enclavé soumis au blocus des anti-balaka, une milice composée majoritairement de chrétiens et d'animistes.