L’épisode d’agissement de l’ex-Rsp a révélé
sa vraie face. Elle s’apparente fort bien aux soldats américains qui ont inspiré la série américaine « Les têtes
brulées ». Loin de satisfaire un souci de comparaison, il s’agit plutôt d’un
constat de la réalité.
L’ancienne
garde prétorienne du Blaise Compaoré, le
fameux Régiment de Sécurité Présidentiel, qui n’en est plus, est désormais casée
aux oubliettes. Il y a deux décennies, qui pouvait le croit ? L’aventure
de ces « têtes brulées » !
A bord du Corsais « Burkina »
Sept
jours ont suffi largement aux éléments de Rsp d’étaler leur savoir-faire ou
plutôt leur fait non savant. Du mercredi 16 au mercredi 19 septembre 2015. Pour
leur période de règne, les camarades d’armes de Blaise Compaoré ont mis le
peuple burkinabé dans une terreur psychologique indescriptible. Contrairement aux pilotes américains dénommés "Têtes brulées", les ex-rsp ont brillé par l'incongruité de leurs actes. Des couvre-feux
par ci et des tirs de dispersement par-là, ils ont pris en otage ceux pour qui,
ils veulent imposer « la démocratie ». Quelle démocratie ? En annonçant l'installation d'un "Conseil National pour la Démocratie" à leur prise de pouvoir ils sont venus avec un esprit de vendeur de
sable. Comme la mort vient toujours après le marchand d’arme (dixit Black Kent),
ces putschistes ont ravalé leur démocratie avec sueur et sang.
Le Mortal Combat
Le rejet
massif et sans ambages du « projet d’accord politique de sortie de crise »
concocté par les présidents Macky Sall
et Boni Yayi au nom de la communauté
économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et de l’Union Africaine, a sonné
le glas des « têtes brulées ». Un projet « honteux » considéré
par Chérif Sy, le président national de la transition burkinabè de
« compromis indécent qui encourage l’impunité ». Le général Diendéré,
leader du putsh après avoir cherché refuge en vain chez le nonce apostolique
croupi derrière les barreaux. C’est une descente aux enfers. Il est inculpé
d’attentat à la sûreté de l’Etat et de haute trahison au même titre que
l’ancien ministre des affaires étrangères Djibril Bassolé. Une vingtaine de
personnes sont également sous les verrous ou en garde en vue.
Et, la fin ?
On peut
se permettre d’ôter avec le backpace de notre raisonnement le point
d’interrogation. Ainsi on aura « Et, la fin ». Toutefois, il serait
mieux de le maintenir pour la suite. La date
de la prochaine élection présidentielle est connue, le 29 novembre 2015. Voilà la réponse à l’appel d’un peuple assoiffé de liberté et dont le destin a frôlé, les desseins irresponsables d’une frange des hommes « kaki » mal intégrés dans le pays « des Hommes intègres ». Chance ou grâce.