jeudi 7 janvier 2016

François Bugingo, un sérial bidonneur


François Bugingo en tenue d'astronaute
Le souci primaire d’un journaliste est la vérité. D’ailleurs c’est «  l’absolu qu’il doit toujours rechercher avec une démarche rigoureuse dans sa mise en œuvre » affirme Dénis Jeambar, journaliste et écrivain français

Des phrases de genre existent à profusion. Elles prouvent ce principe, étendard idéologique des écoles de formation en journalisme, qui parait bien boycotté par ceux-ci ou du moins certains parmi eux, même les plus insoupçonnables. Démasqués par les leurs ou des organisations tiers, ils plaident coupables et se justifient avec des vrais ou parfois faux arguments.

Tout ceci laisse une lourde conséquence dans leur milieu de travail et détériore l’image de pourvoyeur de la vérité qui leur est à tort et à travers attribué. Par conséquent, l’ambiance qui les succède se trouve rythmée par des démissions et réaménagement organique. En substance, c’est ce que ressortent les deux textes en présence avec preuves irréfutables à la main (les affaires Jayson Blair, Kelly, Valerie Plame, François Bugingo, …)

En s’inspirant surement de « Serial Killers » qui signifie « tueurs en séries », « Serial bidonneurs » comme titre est un néologisme. Il montre avec beaucoup de pertinence, le côté récidiviste de ces journalistes « faussaires compulsifs », qui « affabulent », et « romancent la réalité» avec des articles « inventés de toutes pièces ». Le texte atteste l’usage du bidonnage dans certains médias occidentaux (New York Times, Times, CBS, …) où des productions de « Serial bidonneurs » avaient bénéficié de primauté sur les autres grâce à leur aspect hors commun qui émeut le public et vise à satisfaire le désir de vendre des organes. De plus, il y a le contexte politico-social et les desiderata des gouvernements (Invasion de l’Irak par les Usa et l’Angleterre) qui ont favorisé cet état de chose.

A travers l’enquête de Isabelle Hachey, on découvre l’exemple le plus récent de mise à nu d’un de ces journalistes. Il s’agit de François Bugingo. Canadien d’origine rwandaise, il est le prototype exact d’un « Serial Bidonneur ». C’est un grand affabulateur qui a animé pendant des années la vie médiatique québécoise (Radio-Canada, TVA, Télé-Québec, Le devoir, Journal de Montréal, 98,5 fm) avec des reportages provenus directement de ces imaginations. Après différentes vérifications, la lumière est faite sur ces bidonnages. Ce qui l’amène à passer aux aveux. Toutefois, sa repentance n’est pas exempte d’incertitudes car il demeure un personnage énigmatique.

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