Sous tous les
cieux, le désir ardent du malade est d’être guéri. Et pour cela, l’hôpital symbolise
le lieu d’espoir et de délivrance par excellence. Mais les habitants de Lomé,
comme ceux de la plupart des villes africaines, n’accepteront pas cette affirmation.
Car, le plus grand hôpital de la capitale, le Centre Hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio conduit vite à la morgue qu’à la maison.
Woegna Akossiwa
pourra témoigner. Chose impossible car elle est déjà morte. Victime de la
négligence des agents du département de Radiologie, elle est passée de la vie à
trépas dans l’attente de soins pour une toux chronique. Ce qui a manqué à ces
derniers, ce n’est ni les moyens techniques, ni les ressources humaines mais
plutôt la conscience professionnelle.
Rabelais a eu
raison de dire que « science sans conscience n’est que ruine de
l’âme ». L’âme de Woegna Akossiwa ainsi que celle Monique Koumateke, une
camerounaise morte en couche devant l'hôpital Laquintinie à Douala, s’est envolée à cause de l’absence
de l’irresponsabilité des agents de santé.
Se prenant
comme des dieux, ils réclament pourtant de meilleure condition de vie et de
travail en égrenant de long chapelet de revendications. Désormais, il faudra se
méfier de leur bonne foi, eux qui pourtant avaient prêté serment.
Cet article est un billet
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire