mercredi 1 février 2017

Centre Hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio: Inconscience professionnelle

Sous tous les cieux, le désir ardent du malade est d’être guéri. Et pour cela, l’hôpital symbolise le lieu d’espoir et de délivrance par excellence. Mais les habitants de Lomé, comme ceux de la plupart des villes africaines, n’accepteront pas cette affirmation. Car, le plus grand hôpital de la capitale, le Centre Hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio conduit vite à la morgue qu’à la maison.

Woegna Akossiwa pourra témoigner. Chose impossible car elle est déjà morte. Victime de la négligence des agents du département de Radiologie, elle est passée de la vie à trépas dans l’attente de soins pour une toux chronique. Ce qui a manqué à ces derniers, ce n’est ni les moyens techniques, ni les ressources humaines mais plutôt la conscience professionnelle.

Rabelais a eu raison de dire que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». L’âme de Woegna Akossiwa ainsi que celle Monique Koumateke, une camerounaise morte en couche devant l'hôpital Laquintinie à Douala, s’est envolée à cause de l’absence de l’irresponsabilité des agents de santé.


Se prenant comme des dieux, ils réclament pourtant de meilleure condition de vie et de travail en égrenant de long chapelet de revendications. Désormais, il faudra se méfier de leur bonne foi, eux qui pourtant avaient prêté serment.

Cet article est un billet

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire