La famille et la politique. Voilà un couple homogène
qui ne peut se cacher, pour longtemps, pour vivre son amour sur le dos du
trésor public. Exact ! Et l’affaire #PenelopeGate en est la parfaite illustration.
Elle émeut beaucoup les français. Elle dérange et perturbe
les chances de François Fillon, candidat
« irréprochable » des Républicains de se faire élire pour la
présidentielle dans trois mois. Mais ailleurs, en Afrique, elle n’ébranle
personne. Au contraire, on en rit. On en ricane.
Ici, les politiciens ont vendu leur conscience. La
morale a déserté le forum depuis des décennies. Dans le fond, il n’y a rien
d’anormal de travailler ses proches lorsqu’on occupe un poste politique. Mais
là où le bât blesse, c’est que ces derniers perçoivent de l’argent pour un
travail qu’ils ne font « visiblement »
pas. Et c’est ce qui dérange.
Quel africain sera étonné de savoir que ses élus emploient
« fictivement » des
assistants ? Quel togolais sera étonné des révélations d’un journal – qu’il
soit Canard enchainé (France) ou Le Canard (Togo) – sur les liens huilés
de entre la famille Gnassingbé et les finances de l’Etat ? Pas besoin d’être Saint Thomas avant de croire.
Si M. Fillon « s’excuse »
et réaffirme la « légalité des
emplois de son épouse et de ses fils », les dirigeants africains ne le
feront pas. Ils ne sont pas dérangés. On se rappelle de Yayi Boni, l’ancien
président béninois qui n’hésite pas à dégainer la formule « je suis responsable mais pas coupable », une parade
pour s’extirper moralement.
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